Une ordonnance adoptée par le Conseil fédéral oblige les exploitants de certaines centrales hydroélectriques à abaisser leur débit résiduel du 1er octobre 2022 au 30 avril 2023. L’ordonnance sur l’augmentation temporaire de la production d’électricité des centrales hydroélectriques précise que ces centrales doivent néanmoins respecter les débits résiduels minimaux prévus à l’article 31 de la loi fédérale sur la protection des eaux. Cette réduction étant limitée dans le temps, le Conseil fédéral estime que ses conséquences pour l’environnement sont acceptables et qu’elles sont proportionnées en comparaison avec leur utilité pour l’économie face au risque de pénurie d’énergie. La surveillance de l’application de l’ordonnance incombe aux cantons. Dans le canton de Berne, cette responsabilité revient à l’Office des eaux et des déchets (OED), qui l’exerce en concertation avec les services spécialisés concernés. L’OED apporte son soutien aux exploitants des centrales qui doivent appliquer les mesures décidées au niveau fédéral. Dans le canton de Berne, quatre centrales hydroélectriques ont adapté leur débit résiduel à ce jour :
- centrale de Moutier à Moutier
- centrale de Felsenau à Berne
- centrale de Simelemoos à St. Stephan
- centrale de Laubegg à Boltigen
Les exploitants des centrales hydroélectriques de Boujean et du Taubenloch (toutes deux à Bienne) ainsi que de Tornos (à Moutier) sont en train d’étudier la faisabilité technique de l’abaissement du débit résiduel. Il y a tout lieu de penser que la centrale de Boujean pourra appliquer l’ordonnance fédérale dans les prochains jours. Sur les plus de 300 centrales hydroélectriques que compte le canton de Berne, seules ces sept centrales sont concernées par l’ordonnance fédérale.
L’abaissement des débits résiduels dans le canton de Berne permettra de produire environ 2,1 gigawattheures d’énergie supplémentaires. Sur la période du 1er octobre 2022 au 30 avril 2023, cela correspond à la consommation de quelque 700 ménages.