Le peuple suisse a adopté le projet de loi sur le financement et l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire à une large majorité le 9 février dernier. Depuis, les six régions de planification du pays ont défini comment elles comptent développer leur offre de transports régionaux entre 2025 et 2030 et ont remis leur projet à la Confédération. Les propositions concernant l’offre de transports régionaux dans le canton de Berne ont été élaborées au sein des régions de planification Ouest, Nord-ouest et Suisse centrale.
Les besoins dans les agglomérations
Le canton de Berne estime que la demande en transports publics continuera d’augmenter après 2025, malgré une croissance démographique modérée. Il est donc nécessaire d’augmenter leur capacité, en particulier dans les agglomérations et sur les grandes lignes très fréquentées. Pour ce faire, il est prévu d’augmenter les cadences, de rajouter des trains aux heures de pointe, d’acquérir des trains plus longs et de rajouter des arrêts.
Augmenter les cadences du RER
Sur la ligne 6 du RER, il devra y avoir un train toutes les 15 minutes à terme entre Berne et Niederscherli. Sur la ligne 6 du tram, il devra y avoir un passage toutes les 7,5 minutes entre Gümligen-Siloah et Berne-Fischermätteli. Le RegioExpress S44 devra circuler toutes les demi-heures entre Berne et Berthoud. Dans l’agglomération de Bienne, des trains doivent être rajoutés aux heures de pointe entre Lattrigen et Bienne. De même sur la ligne 1 du RER entre Berne et Thoune. La ligne S31 entre Berne et Belp sera prolongée jusqu’à Toffen aux heures de pointe.
Accent dans l’Oberland bernois
De très gros problèmes de capacité se profilent entre Berne et l’Oberland. Pour les prévenir, le canton privilégie le projet qui consiste à développer les grandes lignes. Il est ainsi prévu de faire circuler un train Intercity toutes les demi-heures au départ de Berne en direction d’Interlaken et de Brigue, ce dernier devant s’arrêter toutes les heures à Frutigen. Les trains RegioExpress desservant l’Oberland (Lötschberger) doivent en outre être rallongés et ceux du Simmental devront à terme circuler à une cadence horaire sans interruption entre Spiez et Zweisimmen.
Davantage de trains aussi sur le Plateau, dans l’Emmental et dans le Jura bernois
Sur les grandes lignes Bienne-Bâle et Bienne-Olten via Oensingen, il est également prévu à terme de faire circuler des trains toutes les demi-heures sans interruption. Des trains doivent être rajoutés aux heures de pointe sur les lignes Berne-Neuchâtel et Berne-Langnau. Le canton veut augmenter la capacité de transport sur les lignes Berne-Neuchâtel, Berne-Langnau, Berne-Unterzollikofen, Berne-Bätterkinden, Chiètres-Lyss, Berthoud-Sumiswald, Berthoud-Thoune et dans le Jura bernois en acquérant des compositions plus longues. Des trains directs devront circuler toutes les demi-heures entre Bienne et la vallée de Tavannes.
Nouveaux arrêts
Pour améliorer la desserte des points stratégiques, il est prévu de rajouter les arrêts suivants :
Kleinwabern, Köniz Waldegg, Thoune Nord, Wilderswil-Flugplatz, St-Imier La Clef, Bévilard et Villeret (déplacement de l’actuel arrêt).
Nota bene
Planifier à long terme le développement de l’infrastructure ferroviaire
Le peuple et les cantons ont adopté le projet de loi sur le financement et l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF) à une large majorité en février dernier. L’une des pièces maîtresse du FAIF est le Programme de développement stratégique, qui doit être mis en œuvre en plusieurs étapes. L’Assemblée fédérale a adopté l’étape 2025 en juin 2013. Pour ce qui concerne le canton de Berne, cette première étape consistera à réaliser la nouvelle gare RBS en gare de Berne, la troisième voie entre Gümligen et Münsingen et le tunnel de Gléresse.
Les six régions de planification devaient remettre à l’Office fédéral des transports (OFT) leur projet de développement relatif à l’étape 2030 à la fin du mois. Ces projets vont maintenant être soumis à une évaluation d’ensemble visant à les évaluer et à les coordonner, afin de créer un réseau cohérent. Le fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF) définit le cadre, y compris financier, à respecter obligatoirement. L’OFT est chargé de répartir les ressources du FIF, en hiérarchisant leur emploi. L’Assemblée fédérale se prononcera en dernière instance sur l’étape 2030 de développement de l’infrastructure ferroviaire.