Le corps électoral suisse est appelé aux urnes le 9 février prochain pour se prononcer sur le projet de financement et d’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (projet FAIF). Ce projet est déterminant pour l’avenir de la mobilité dans le canton de Berne. Accompagnée de représentants des CFF et du BLS, Mme Egger-Jenzer, directrice des transports du canton de Berne, a présenté la portée précise du projet à l’occasion d’un voyage de presse entre Thoune et Gümligen, organisé vendredi matin (17 janvier) à l’heure de pointe.
Davantage de places dans le RER
La conseillère d’Etat Barbara Egger-Jenzer a déploré que la ligne Thoune-Berne forme un goulet d’étranglement, alors même qu’elle est la ligne phare du transport de voyageurs et de marchandises dans le canton de Berne. Sur ce trajet, les pendulaires font chaque jour les frais du manque de places et parfois même des retards. Le projet FAIF résoudrait ces problèmes. Grâce à lui, une troisième voie pourra être aménagée entre Gümligen et Münsingen. Couplé à l’agrandissement de la gare de Berne, cela permettra aux trains de circuler tous les quarts d’heure dans tout le périmètre central du RER, et donc aussi entre Münsingen et Berne. La cadence semi-horaire pourrait en outre être réalisée sur tout le RER grâce à des lignes diamétrales. Le FAIF permettrait donc d’achever l’aménagement du RER bernois.
Tunnel de Gléresse et deuxième tube du tunnel du Lötschberg
Parallèlement à l’achèvement du RER bernois, le projet ouvre aussi la voie à la construction du tunnel de Gléresse, qui permettra d’instaurer la cadence semi-horaire pour les trains régionaux entre Bienne et Neuchâtel. Pour ce qui concerne les grandes lignes et le transport de marchandises, il est important que le deuxième tube du tunnel de base du Lötschberg soit équipé pour le trafic ferroviaire entre Mitholz et Ferden. Et, comme l’a indiqué M. Bernard Guillelmon, président de la direction du BLS, l’adoption du projet FAIF donnera le coup d’envoi des travaux de planification. Aux yeux de M. Nicolas Germanier, responsable des horaires et du développement du réseau des CFF, le projet FAIF est cependant surtout garant d’une parfaite maintenance des infrastructures actuelles et à venir. En effet, le nouveau fonds d’infrastructure ferroviaire, créé pour une durée indéterminée, ne financera pas seulement le développement du réseau, mais aussi et surtout son entretien et son exploitation.
Un projet également bénéfique pour la circulation routière
La conseillère d’Etat Barbara Egger-Jenzer a souligné que le projet FAIF présente aussi un intérêt pour la circulation routière. Comme elle l’a fait observer, il y aura moins d’embouteillages sur les routes si l’aménagement ferroviaire incite davantage de voyageurs à utiliser le train. Pour toutes ces raisons, l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire est, à ses yeux, un facteur clé pour l’avenir de la mobilité dans le canton de Berne.