Planification stratégique de la revitalisation des rives des lacs
La planification stratégique de la revitalisation des rives des lacs a été achevée fin 2022. Elle concerne les grands lacs du canton de Berne (Brienz, Thoune, Bienne et Neuchâtel) ainsi que 30 lacs de petite taille. L’analyse porte sur l’écomorphologie des rives, des infrastructures et des constructions dans l’espace réservé aux eaux et dans les zones d’eaux peu profondes ainsi que sur l’importance des différents tronçons de rive pour l’écologie et le paysage.
Une analyse SIG et un contrôle de plausibilité réalisés par des spécialistes cantonaux des domaines de l’aménagement des eaux, de la pêche, de la protection de la nature et des eaux ainsi que de l’aménagement du territoire ont permis de générer une carte portant sur « l’intérêt d’une revitalisation pour la nature et le paysage par rapport aux dépenses engendrées ». Cette dernière sert de base pour les subventions fédérales destinées aux projets de revitalisation à partir de 2025. La dernière étape de la planification a permis de définir, sur la base d’informations fournies par les régions, les communes et diverses organisations, les tronçons de rive devant être revitalisés en priorité et pour lesquels les projets ont le plus de chances d’aboutir.
La planification stratégique de la revitalisation des rives des lacs a été approuvée au printemps 2023 par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et sert de base à l’ensemble des planifications et projets concernant le domaine des rives des lacs.
Les documents correspondants sont disponibles sur la page Développement des eaux. Les géodonnées peuvent être consultées dans le géoportail, sur la carte Développement des eaux (automne 2023).
Vinzenz Mauerer, Écologie des cours d’eau
État du projet de collecte des déchets plastiques mixtes
Le cap des 100 communes a été franchi !
La nouvelle offre de collecte des déchets plastiques mixtes introduite le 1er mai 2023 dans le canton de Berne rencontre un franc succès. D’ici à la fin de l’année, plus de 100 communes (soit 386 000 personnes) prendront part à ce système de collecte attrayant ; plus de 130 autres communes envisagent une adhésion ou ont déjà donné provisoirement leur accord.
Markus Schärer, responsable de secteur Centre d’entretien, et Oliver Turtschi, chef de groupe Élimination, ont participé étroitement à l’introduction de ce nouveau système dans la commune de Spiez. Entretien.
Quelle a été la réaction de la population de Spiez vis-à-vis de cette nouvelle offre ? Quelle quantité de déchets a été collectée ?
Schärer/Turtschi : Cela n’a pas impliqué de gros changements pour notre commune, car nous proposons depuis déjà plusieurs années une collecte des déchets plastiques. Nous avions donc une certaine expérience dans ce domaine. La population a très bien accueilli l’offre et salué la mise en place d’un système intercommunal moins complexe. Néanmoins, des voix critiques se sont aussi levées contre les longues distances de transport et l’absence de système de ramassage. L’explication fournie, à savoir que les quantités de déchets collectées étaient encore trop faibles pour justifier la construction d’un premier centre de tri en Suisse et un ramassage sur place, a toutefois été acceptée. En 2022, nous avons récolté 20,5 tonnes de déchets plastiques à Spiez. Fin juillet 2023, le nouveau système nous avait déjà permis de récupérer 15 tonnes de déchets, et ce volume devrait continuer d’augmenter. Notre commune propose des sacs de 35 et 60 litres, mais il est également possible de se procurer des sacs de 17 litres auprès des commerces de détail.
Quels ont été les défis à surmonter lors de l’introduction du nouveau système de collecte ?
Schärer/Turtschi : La communication relative au changement de système a constitué un grand défi, en particulier le passage des anciens aux nouveaux sacs de collecte. Nous avons également constaté que la population favorisait les points de collecte situés dans des centres très fréquentés, tels que les filiales des commerces de détail, ce qui se traduit par un important volume de déchets récoltés. Nous tâchons par conséquent d’augmenter le nombre de ce type de points de collecte.
Comment s’est passée la collaboration avec InnoRecycling AG en tant qu’exploitante du système ?
Schärer/Turtschi : Ensemble, nous avons toujours pu trouver des solutions satisfaisantes pour tous. Le personnel d’InnoRecycling AG a su répondre à nos demandes rapidement et de manière très professionnelle. Grâce à son soutien actif et compétent, le système a pu être mis en place sans difficulté majeure.
Quatre mois après son introduction, où en est le nouveau système de collecte ?
Schärer/Turtschi : Le système s’est bien établi dans notre commune et a été accepté par la population. Au départ, nous avions quelques soucis liés à la présence de matières indésirables dans les conteneurs de collecte. À l’heure actuelle, nous devons encore procéder à un tri préliminaire pour les éliminer, mais la situation reste sous contrôle.
Marc Häni, Déchets
Moins de déchets en 2022
La guerre en Ukraine, le recul de la croissance du PIB (CH) qui passe de 4,20 % l’année précédente à 2,1 %, le renchérissement à la hausse et le léger recul du comportement de consommation qui en découle, la croissance ralentie dans le secteur de la construction et, enfin, le temps sec qui a perduré ont entraîné, malgré une augmentation de la population de 0,41 %, un recul de toutes les fractions de déchets collectées dans le canton de Berne en 2022.
Le total des déchets combustibles, la quantité d’ordures ménagères et d’objets encombrants ainsi que les fractions de déchets issus des collectes sélectives des déchets urbains s’inscrivent ainsi tous en baisse. Il reste à espérer que la diminution de la production de déchets en 2022 marque effectivement le début d’un changement de tendance vers moins de déchets, ce qui doit encore être confirmé au cours des prochaines années.
Marc Häni, Déchets
La mise en œuvre des regroupements de STEP dans le canton de Berne progresse
La stratégie poursuivie de longue date par le canton de Berne mise sur un traitement des eaux usées à la fois avantageux pour la protection des eaux et le plus économique possible. Pour les stations d’épuration (STEP) qui déversent leurs eaux dans des cours d’eau de petite taille, cela implique souvent le démantèlement de l’installation et le raccordement à une station d’épuration plus grande. Plusieurs projets de raccordement sont en cours dans le canton de Berne et se trouvent à différents stades de mise en œuvre.
Dans le Seeland, la fermeture de deux petites STEP est déjà bien avancée. La STEP d’Ins va ainsi être démantelée. Les eaux usées seront évacuées vers la STEP de Marin dans le canton de Neuchâtel via une conduite forcée d’environ 6 km de long. Une fois traitées, elles seront déversées dans le canal de la Thielle, où elles seront bien mieux diluées que dans le Schwarzenbach où elles sont actuellement rejetées. La conduite de raccordement est en cours de construction (achèvement prévu en 2024) ; la STEP de Marin a récemment été assainie et agrandie et est déjà prête à accueillir les eaux usées des communes d’Ins et de Müntschemier.
Le démantèlement de la STEP du ruisseau de Douanne (Gléresse) et son raccordement à la STEP du Landeron (canton de Neuchâtel) constituent également un projet intercantonal. Ici, ce sont surtout l’emplacement inadapté du site et les aspects économiques qui ont plaidé en défaveur d’une poursuite de l’exploitation et d’un agrandissement de la STEP. Le crédit relatif au projet de construction a été accepté en juin 2023 à une très nette majorité par les trois communes affiliées. La prochaine étape sera le lancement de la procédure de participation. Puis, si tout se passe comme prévu, le coup d’envoi des travaux pourra être donné l’année prochaine.
L’OED profite de l’occasion pour remercier toutes les parties impliquées, notamment le canton de Neuchâtel, pour leur collaboration loyale et constructive.
Reto Battaglia, Eau potable et eaux usées