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OPCupdate - Mars 2024

  • Lettre d'information de mars 2024

Sécurité sur les routes cantonales: bilan après 10 ans

Il y a une dizaine d’années, de nouvelles dispositions visant à améliorer la sécurité routière, destinées à la Confédération, aux cantons et aux communes, ont été inscrites dans la loi sur la circulation routière. Depuis, il faut tenir compte des exigences en matière de sécurité du trafic lors de la planification, de la construction, de l’entretien et de l’exploitation d’installations routières. Le réseau routier doit en outre être analysé pour identifier les points noirs et les endroits dangereux, et être réaménagé si nécessaire. 10 ans après, Lukas Bähler, chef du service Technique de la circulation et sécurité routière, dresse le bilan.

L’Office fédéral des routes (OFROU) a développé les instruments de sécurité de l’infrastructure (ISSI) pour assurer une gestion intégrée de la sécurité des infrastructures routières. L’application concrète des divers instruments est précisée dans des normes. Des instruments réactifs et proactifs ont ainsi été mis au point pour les routes existantes ou prévues. Ils permettent de prendre en compte de manière appropriée et uniforme l’ensemble des aspects liés à la sécurité routière, de la planification à l’exploitation d’une route, et de les contrôler en continu. L’analyse des points noirs («black spot management») permet à Lukas Bähler d’identifier les zones accidentogènes. Ces données sont intégrées aux projets de construction de routes afin de réduire le nombre d’accidents à ces endroits.  

Illustration: guide de mise en œuvre ISSI, p. 23 (Source: Office fédéral des routes OFROU)

Déroulement de la gestion des points noirs (BSM)

Procédure après un accident

L’analyse des données des accidents permet d’établir leurs causes et fournit des informations importantes pour préparer, réaliser et évaluer des mesures d’infrastructure visant à améliorer la sécurité routière. «En cas d’accident avec dommages corporels ou à la demande d’une personne impliquée, la Police cantonale collecte les données de l’accident dans un procès-verbal standardisé. Ces données sont ensuite mises à la disposition des responsables cantonaux de la sécurité routière via un système d’information géographique (VUGIS) développé par l’OFROU», explique Lukas Bähler. Elles lui permettent alors d’identifier les zones accidentogènes. Chaque printemps, les trois années précédentes sont examinées sur la base de la norme VSS «Gestion des points noirs», en prenant en compte les critères suivants: gravité de l’accident (blessures légères/graves ou décès), type de route, emplacement et proximité géographique des accidents. L’analyse approfondie des accidents permet d’identifier d’éventuels schémas communs entre les différents accidents. Des études réalisées sur le terrain visent en outre à mettre en évidence les failles de sécurité (p. ex. visibilité limitée, circulation peu fluide ou gestion/direction du trafic insuffisante). Des mesures sont ensuite élaborées, évaluées et mises en œuvre, et leur efficacité est examinée après deux à trois ans.

Représentation des accidents survenus au niveau du virage du Stapfacher près d’Erlenbach (illustration: VUGIS).

Des mesures ciblées

Lukas Bähler a déjà identifié 250 points noirs sur les routes cantonales. Dans un quart des cas, aucune logique récurrente n’explique le nombre élevé d’accidents. Un tiers des cas est en cours de traitement (analyse, propositions de mesures, études de projet). Dans 15 % des cas, des mesures ont déjà été mises en place et leur efficacité doit désormais être examinée. Enfin, 25 % des points noirs ont été éliminés.
Dans le Simmental par exemple, les accidents s’étaient multipliés dans le virage du Stapfacher près d’Erlenbach, en particulier en cas de faible luminosité et de mauvaise condition de la route. Après une analyse approfondie, l’Inspection des routes a donc installé une glissière de sécurité et des réflecteurs sur le site. De son côté, l’AIC I a abaissé la limitation de vitesse de 80 à 60 km/h. Ces mesures incitent à la prudence et améliorent la visibilité ainsi que le guidage optique dans le virage avec une vitesse adaptée. La collaboration des trois unités de l’OPC a fait ses preuves: depuis deux ans, il n’y a plus eu d’accidents liés aux failles identifiées, contre deux à trois par an auparavant.
L’Allmendingenstrasse à Thoune est un autre exemple probant. Dans le giratoire, les véhicules disposaient d’une place limitée, ce qui conduisait régulièrement à des accidents, notamment avec des cyclistes. L’analyse vidéo et sur place a permis d’identifier rapidement les points faibles. «Nous avons pu réduire le nombre d’accidents de 60 % grâce à des mesures de marquage, à l’ajout d’un anneau intérieur séparé par des éléments structurels et à l’installation de ralentisseurs», se réjouit Lukas Bähler.

Virage du Stapfacher près d’Erlenbach (direction Est), avant et après les mesures (photos prises pendant des trajets tests de l’OPC: Logo).

Des améliorations continues en faveur de la sécurité routière

Lukas Bähler estime que l’introduction des méthodes ISSI a permis de sensibiliser les propriétaires de routes à l’importance du travail de promotion de la sécurité. Les analyses menées sont de plus en plus approfondies. Ainsi, les points critiques où surviennent des accidents causant uniquement des dégâts matériels sont désormais aussi pris en compte. Un projet de recherche a notamment permis d’étudier comment compléter les ISSI dans le domaine du vélo et du vélo électrique, où le nombre d’accidents a tendance à stagner, voire à augmenter.
«Grâce aux processus mis en place et aux expériences faites, nous pouvons rapidement mettre en place les mesures adéquates et obtenir des résultats positifs, ce qui est le but de la gestion des points noirs», résume Lukas Bähler. Le nombre d’accidents est ainsi réduit et la sécurité routière améliorée.

Analyse des données sur les accidents

Dialogue: Comment l’OPC et la POCA collaborent-ils pour l’évaluation numérique des accidents?

Dans le canton de Berne, après un accident de la circulation, que fait-on des données qui s’y rapportent? Comment l’Office des ponts et chaussées et la Police cantonale collaborent-ils pour identifier les zones accidentogènes? Entretien avec Lorenz Weber, chef du groupe Évaluation des accidents/Statistique à la Police cantonale bernoise, et Lukas Bähler, chef de la section Technique de la circulation et sécurité routière à l’Office des ponts et chaussées du canton de Berne.

Monsieur Weber, que se passe-t-il après la survenue d’un accident de la circulation sur une route du canton de Berne?

Lorenz Weber: La police et, le cas échéant, d’autres services d’urgence se rendent sur le lieu de l’accident. La Police cantonale dresse un constat d’accident. Ce dernier était auparavant rédigé sous forme papier, mais est désormais établi numériquement. Les policières et policiers sont équipés d’appareils mobiles tels que des tablettes et des smartphones, sur lesquels est installé le système de traitement des dossiers Rialto (SAP). Ce système permet d’enregistrer les données et les circonstances d’un accident ainsi que de réaliser un croquis de ce dernier. L’accident est ainsi entré dans le système. Après l’audition de toutes les personnes impliquées dans l’accident et des témoins, un rapport est établi puis envoyé au Ministère public. Notre équipe Évaluation des accidents/Statistique reçoit parallèlement une information numérique nous indiquant que nous pouvons maintenant traiter le cas dans l’application de l’Office fédéral des routes (OFROU). Nous y complétons les données avec d’autres informations comme le type d’accident ou la cause principale, afin que des évaluations statistiques précises puissent être réalisées ultérieurement.

 

Comment la Police cantonale et l’Office des ponts et chaussées collaborent-ils en matière d’évaluation des accidents?

Lukas Bähler: Les données des accidents, préparées par l’équipe de Lorenz Weber, sont mises à la disposition de l’OPC dans une application de l’OFROU. Celle-ci nous sert à évaluer les accidents, notamment pour identifier les zones accidentogènes ou établir des statistiques. On peut par exemple filtrer les accidents par route nationale ou route cantonale. Ainsi, en cas de demande de la part de politiques ou de questions internes à l’OPC, je peux fournir des renseignements sur les circonstances des accidents, par exemple sur la manière dont se produisent les accidents impliquant des cyclistes dans les giratoires, sur l’évolution du nombre d’accidents au cours des dernières années ou encore sur la manière dont les chiffres des accidents suivent en partie des tendances ou des périodes statistiques.

 

En combien de temps les données d’un accident sont-elles transmises à l’OPC?

Lorenz Weber: Cela dépend de la complexité de l’accident et du temps dont dispose le personnel de la police. Pour un accident simple, les données sont disponibles en deux à trois semaines. Pour les accidents plus complexes, par exemple si les personnes impliquées viennent de l’étranger ou en cas de blessures graves ne permettant pas d’interroger les personnes sur les circonstances de l’accident, cela peut prendre plusieurs mois.

 

Pourquoi les données sont-elles enregistrées?

Lukas Bähler: Si nous voulons assurer la sécurité du trafic routier, nous devons savoir quels endroits présentent encore des lacunes en matière de sécurité. Les statistiques sur les accidents jouent un rôle central à cet égard.

Lorenz Weber: La législation sur la circulation routière exige d’une part l’établissement d’un procès-verbal en cas d’accident de la circulation, et d’autre part la collecte de données statistiques. Par ailleurs, comme le souligne Lukas, le procès-verbal d’accident est un document important pour l’identification des lacunes en matière de sécurité.

 

Comment les policières et policiers apprennent-ils à établir les procès-verbaux de constats d’accidents?

Lorenz Weber: Durant leur formation, les jeunes policières et policiers apprennent à dresser les constats d’accidents avec le système de traitement des dossiers Rialto (SAP). Lorsque notre équipe constate, lors du traitement d’un accident, qu’une personne commet régulièrement les mêmes erreurs lors de l’établissement du procès-verbal de constat d’accident, elle prend contact avec elle pour lui proposer de l’aide. Nos collègues en sont en général très reconnaissants. Mais les policières et policiers viennent également de leur propre chef nous poser des questions sur la manière de remplir un procès-verbal.
L’objectif est naturellement que les données figurant dans le système soient de la meilleure qualité possible, afin que nous disposions, Lukas et moi, d’une bonne base pour effectuer des évaluations précises.

 

Quels sont les avantages offerts par la numérisation des données des accidents?

Lorenz Weber: Chaque membre du personnel de la Police cantonale bernoise a immédiatement accès à l’ensemble des données, alors qu’auparavant, celles-ci étaient archivées quelque part dans un dossier. Aujourd’hui, toutes les données d’un dossier sont directement disponibles et visibles en un coup d’œil.

Lukas Bähler: La numérisation et la systématisation des données permettent d’effectuer des évaluations spécifiques. Je peux définir mes propres filtres et effectuer des recherches d’après des cas de figure précis, par exemple les accidents impliquant des personnes traversant une route sur un passage piéton, puis en tirer des mesures concrètes. Où ce type d’accident se produit-il, et où ne se produit-il pas? Avec qui les piétonnes et piétons entrent-ils en collision? Dans quelle direction allaient les personnes impliquées? Quelles étaient les conditions environnementales?

 

Combien d’accidents sont analysés chaque année dans le canton de Berne?

Lorenz Weber: Notre équipe de trois personnes traite entre 5000 et 6000 accidents par année. Nos données sont également intégrées à la plateforme accessible au public unfalldaten.ch. Les données des accidents et les zones accidentogènes y sont présentées de manière anonymisée.

Gestion des ouvrages de protection avec l’outil infProtect

Les ouvrages de protection sont un élément important de la protection intégrale contre les dangers naturels. Des ouvrages d’une valeur de plusieurs centaines de millions de francs protègent la population et les infrastructures du canton de Berne contre les avalanches, les chutes de pierres, les glissements de terrain et les crues. Une gestion rigoureuse des ouvrages ainsi qu’un contrôle et un entretien réguliers permettent à ces derniers de remplir leur fonction durablement. L’inventaire des ouvrages de protection du canton de Berne peut être géré de manière simple et efficace grâce à l’application web infProtect. Le contrôle régulier sur place de l’état des ouvrages est réalisé via l’application Observo, disponible sur smartphone.

Conservation à long terme et entretien des ouvrages de protection destinés à l’aménagement des eaux

Une protection constante contre les dangers naturels requiert une bonne vue d’ensemble de l’état des ouvrages de protection ainsi qu’une collaboration étroite entre les responsables sur place et le canton. «Pour préserver à long terme les ouvrages de protection contre les crues, par exemple les dépotoirs à alluvions, les ouvrages de protection des berges, les digues, les barrages transversaux et les barrages en bois dans les fossés latéraux, il est important d’établir au préalable un cadastre afin d’avoir une vue d’ensemble précise du type et de l’état des ouvrages», explique Oliver Hitz, chef de projet Aménagement des eaux à l’arrondissement d’ingénieur en chef I. Cet outil, développé en étroite collaboration avec l’Office des forêts et des dangers naturels (OFDN) et l’OPC, a déjà pu être utilisé l’été dernier pour contrôler les constructions paravalanches.

Vue d’ensemble des ouvrages de protection dans infProtect, exemple du Lombach près d’Unterseen.

Saisie sur place simplifiée grâce à l’application

Les inspections des ouvrages de protection sur place sont réalisées au moyen d’appareils mobiles (tablettes ou téléphones) via l’application Observo. Les données recueillies sont transférées automatiquement dans le système principal infProtect. Celui-ci est facilement accessible depuis un navigateur Internet sans installation de logiciel supplémentaire et permet de visualiser les résultats des inspections de manière claire. Grâce à la saisie centralisée, toutes les données peuvent être évaluées et délivrées sous forme de rapports. Les diagrammes, extraits de cartes et tableaux générés automatiquement offrent une vue d’ensemble rapide. Les ouvrages de protection sont représentés sur une carte avec les données factuelles pertinentes (y c. photos, croquis et documents).

Menu principal et fonctions de la carte dans l’application Observo, exemple du Lombach.
Informations sur les ouvrages de protection dans l’application Observo, exemple d’un seuil en béton dans le Lombach près de Habkern.

Soutien du canton aux responsables de l’aménagement des eaux

L’OPC soutient les communes en charge de l’aménagement des eaux dans le cadre de la planification, de la réalisation et du financement de projets d’aménagement des eaux ainsi que dans le cadre de l’entretien et du recensement des ouvrages de protection. «Les applications infProtect et Observo sont destinées à aider les responsables de l’aménagement des eaux pour la gestion des ouvrages de protection», indique Oliver Hitz. Les collaboratrices et collaborateurs d’une demi-douzaine de corporations de digues de l’Oberland bernois suivront une formation sur l’utilisation de l’outil Obervo au printemps et en été 2024 afin de pouvoir les utiliser sur le terrain lors des inspections des eaux et contrôles des ouvrages de protection à venir. La saisie exhaustive des ouvrages de protection en vue de leur intégration dans infProtect permet en outre de bénéficier de subventions plus élevées lors de la réalisation de projets d’aménagement des eaux. L’outil permet enfin d’assurer le transfert des connaissances lorsqu’une collaboratrice ou un collaborateur de longue date quitte une corporation de digues.

L’OPC utilisera également cet outil pour la gestion de ses propres ouvrages de protection, par exemple le long de l’Aar, où l’aménagement des eaux incombe au canton. L’outil sera utilisé pour la planification des travaux d’entretien ou des constructions de remplacement: «Pour les longs cours d’eau comme l’Aar, il est important de garder une vue d’ensemble et de pouvoir évaluer les besoins financiers à long terme pour l’entretien des eaux», souligne Oliver Hitz. 

Extraits des rapports d’inspection des contrôles d’ouvrages de protection dans l’application Observo, exemple du Lombach près de Habkern.

Sécurité renforcée grâce à la réfection de la traversée de Trubschachen

Photo: DTT du canton de Berne

Jusqu’à 7000 véhicules, dont près de 500 poids lourds, empruntent chaque jour la traversée de Trubschachen, ce qui en fait l’une des routes les plus fréquentées de la région. Cette forte sollicitation se traduit par la présence de nombreuses fissures et ornières sur le revêtement. Les travaux de réfection visent à remettre à neuf la chaussée et à éliminer les lacunes en matière de sécurité.

Les travaux de réfection, initiés durant l’été 2022, ont été répartis en six étapes afin de garantir l’accès au centre-ville en tout temps et d’éviter d’entraver trop fortement l’activité des commerces. Cet échelonnement a nécessité une planification méticuleuse et une collaboration étroite entre les entreprises, le maître d’ouvrage et la direction des travaux. Près de 6,6 millions de francs ont été investis dans le projet, dont 5 millions pour le maintien de la valeur. D’après Roger Schafer, chef de projet à l’AIC IV, les travaux se passent plutôt bien jusqu’à présent: «Les conditions météorologiques ont été stables pendant une longue période l’an dernier, ce qui a permis au chantier d’avancer selon le calendrier prévu.»

La patience est de mise

Les dispositifs de protection du personnel, les appareils et le chantier en lui-même requièrent beaucoup d’espace. Les zones du chantier, accessibles par circulation alternée, ainsi que le passage à niveau situé au cœur du village mettent à rude épreuve la patience des usagères et usagers de la route, confrontés à d’importants temps d’attente en raison de la circulation alternée et de la fermeture du passage à niveau. Aux heures de pointe, des services de circulation sont mis en place.

La patience est de mise dans la zone du chantier (photos: Carolina Piasecki).

Protéger la production de biscuits Kambly

En amont des travaux, des inquiétudes ont été formulées au sujet des vibrations provoquées par les engins de chantier, qui pourraient nuire à la production de la biscuiterie en venant perturber ses machines ultrasensibles. «Avec l’aide d’un spécialiste des vibrations, nous avons élaboré un concept de mesure pour l’ensemble de la traversée, qui nous permet de surveiller les vibrations en continu et de les documenter. Si les valeurs limites sont dépassées, le chef de chantier reçoit un SMS et peut ainsi agir au plus vite en prenant les mesures adéquates», explique Roger Schafer.

Une sécurité accrue pour l’ensemble des usagères et usagers

L’un des principaux objectifs de la réfection était d’améliorer la sécurité dans la localité qui est fortement fréquentée. Les entrées du village sont désormais toutes signalisées par un nouvel îlot central. Sur la place de la gare, une bande polyvalente apposée au milieu de la chaussée facilite la bifurcation. Lorsque la situation le permettait, les passages piétons ont été dotés d’îlots de protection afin de renforcer la sécurité des personnes se déplaçant à pied. Un tronçon de présélection placé au niveau de la bifurcation menant à l’usine Kambly permet le devancement par la droite et empêche la formation d’embouteillages.

Le tronçon de présélection facilite la bifurcation vers le site de Kambly (photo: Carolina Piasecki).

Réaménagement de la Bärenplatz et de l’Helvetiaplatz

La nouvelle traversée renforce la sécurité pour l’ensemble des usagères et usagers de la route, et permet de redorer l’image du village de Trubschachen. Le pavage du trottoir de la Bärenplatz répond aux principes de protection des monuments historiques et de revalorisation du centre historique. D’autres trottoirs ont également été pavés pour revaloriser les alentours d’autres bâtiments historiques.
Au niveau de l’Helvetiaplatz, entre l’auberge Hirschen et la fromagerie Götschi, une bande polyvalente reliant les trois passages piétons a été apposée au milieu de la chaussée. Cette bande facilite les bifurcations vers la gauche et sécurise les dépassements de cyclistes. L’arrêt de bus est conçu de manière à ce que tout le monde puisse monter dans le bus et en descendre de manière autonome.

Dernière ligne droite en 2024

Des travaux complexes sont en cours dans la zone de l’Helvetiaplatz. Outre la réfection de la route, les canalisations sont rénovées et des mesures de protection contre les crues sont mises en œuvre. Des travaux de finition des passages à niveau auront ensuite lieu, et seront suivis de la pose du revêtement dans l’ensemble du périmètre du projet. Les travaux de réfection de la traversée se termineront ainsi d’ici à décembre 2024.

Pour plus d’informations (en allemand): Projet Sanierung Ortsdurchfahrt Trubschachen

Mur de protection contre les crues (photo: OPC).

Nidau fait peau neuve

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Photo: Alexander Egger, Berne / Marti AG

Parallèlement au réaménagement de la gare de Nidau par l’entreprise Aare Seeland mobil AG (ASm), un nouveau nœud de trafic a vu le jour au sud de la vieille ville avec la réalisation d’un giratoire. Après l’achèvement des travaux de la gare et du giratoire, les installations de voies allant de la gare au canal de Nidau-Büren ainsi que les conduites entre le canal et le Balainenweg ont été renouvelées. La réfection des conduites situées devant la gare et du revêtement de la chaussée entre le giratoire et le canal de Nidau-Büren est prévue pour cette année.

Parallèlement au réaménagement de la gare de Nidau en vue d’améliorer son attractivité, sa sécurité et son accessibilité, un nouveau nœud de trafic a vu le jour sous forme d’un giratoire. L’arrondissement d’ingénieur en chef III a réalisé les travaux en collaboration avec ASm, dans le cadre d’un chantier de grande envergure qui s’est déroulé à l’été 2023 sur une période de 8 semaines, avec un maintien de la circulation 24h/24. Le giratoire a été équipé de barrières en vue de renforcer la sécurité. Cela peut certes créer des temps d’attente un peu plus longs au passage d’un train, mais permet également de garantir un niveau de sécurité élevé. «Aménager un giratoire traversé par des voies ferrées est bien plus complexe que de construire un carrefour classique. Il n’existe que quelques constructions de ce type en Suisse. Dans le cas présent, c’était la meilleure solution pour garantir la sécurité de l’ensemble des usagères et des usagers», explique Remo Berger, chef de projet à l’OPC.

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L’emplacement du nouveau giratoire de Nidau avant les travaux (photo: Alexander Egger, Marti AG Bern).

Des conditions exigeantes

Outre le calendrier ambitieux (8 semaines seulement pour aménager le giratoire et effectuer tous les tests nécessaires), l’équipe a également dû faire face au défi que représentait la météo: «S’il pleut, il est impossible de couler correctement le revêtement en béton du giratoire. Heureusement, les conditions météo ont été bonnes et nous n’avons pas dû recourir à la solution de secours prévue – un barnum permettant de protéger le béton pendant le coulage et le séchage», se réjouit Berger. La gestion du trafic ainsi que la logistique du chantier se sont également révélées exigeantes en raison du manque de place: il suffisait par exemple qu’un camion s’arrête quelques minutes afin de décharger du matériel de construction sur le chantier pour qu’un embouteillage se crée. Dans le cadre d’une campagne d’information préalable, la population riveraine avait été avertie du risque de nuisances sonores ainsi que des restrictions de circulation. Un important travail de communication a été fourni pour garantir la meilleure information possible des personnes concernées. Le chantier sur la chaussée s’est achevé pendant l’été avec la pose de la couche de roulement du revêtement.

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Vue aérienne: le giratoire prend forme (photo: Alexander Egger, Berne / Marti AG).
Inhabituel: un giratoire traversé par des voies ferrées (photo: OPC).

Des restrictions de trafic importantes

Les voitures pouvaient continuer à traverser le chantier même pendant la phase intensive des travaux. Le service de circulation a assuré la gestion du trafic, arrêtant notamment les voitures afin de laisser passer les bus et cars postaux qui ne pouvaient circuler que sur une voie en raison de la faible largeur de la chaussée. Le périmètre du chantier était également ouvert au trafic cycliste et piéton. Quelques chutes de cyclistes sans gravité dues aux rails ont toutefois été à déplorer, et ce malgré les panneaux d’avertissement installés. L’ensemble du périmètre de chantier était interdit aux poids lourds, pour lesquels une déviation passant par le pont du barrage à Port avait été prévue.

Pendant le chantier: des voies de passages étroites pour les véhicules (photo: OPC).

L’aboutissement d’un projet collectif

Le coût du projet s’élève à près de 20 millions de francs, dont 3 millions de francs pour les travaux réalisés par l’Office des ponts et chaussées. Pour Remo Berger, la motivation de l’équipe de chantier a clairement joué un rôle déterminant pour la réussite du projet, qui devait être réalisé dans des délais exigeants. Toutes les personnes impliquées, qu’elles travaillent pour ASm, l’OPC, la Ville de Nidau ou encore l’entreprise de construction, ont fait preuve d’un fort engagement et d’une grande efficacité tout au long de leur collaboration.

La gare ASm de Nidau pendant et après les travaux (photo: OPC/ASm).
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