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OTP News - Janvier 2025

  • Lettre d'information d'avril 2025

Éditorial

La période des fêtes est l’occasion de passer en revue l’année écoulée et de regarder vers l’avenir. Je suis toujours surpris de voir tout ce qui a changé et tout ce que nous avons accompli en une année.

Dans cette édition de l’OTP News, nous vous présenterons les résultats de l’enquête menée auprès de la population en 2024, notre contribution à la journée Futur en tous genres ainsi que les affinements apportés au modèle global des transports.

2025 sera une année bien remplie : nous devrons élaborer et soumettre au Conseil-exécutif, à l’intention du Grand Conseil, d’importants projets dans le domaine des transports publics, à savoir l’arrêté sur l’offre et le crédit-cadre d’investissement pour les années 2027 à 2030. En milieu d’année, le Conseil-exécutif soumettra en outre les six projets d’agglomération bernois à la Confédération. Celle-ci attend également des cantons qu’ils établissent des conventions d’objectifs avec les entreprises de transport d’ici à fin 2025. Au niveau fédéral, l’Office fédéral des transports continuera à travailler sur les projets d’aménagement de l’infrastructure ferroviaire. Nous y participerons de manière constructive afin de garantir la qualité du réseau de transports publics à l’avenir également. La 20ème journée bernoise des transports aura lieu vendredi 22 août 2025 avec des invités de marque.

Je vous souhaite une bonne lecture, de très belles fêtes et une excellente année 2025.

Christian Aebi, chef de l’Office des transports publics et de la coordination des transports

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Enquête auprès de la population 2024 : un niveau de satisfaction élevé et de nouvelles habitudes de mobilité confirment l’attrait des transports publics

Dans le cadre d’une enquête représentative, la population du canton de Berne a une nouvelle fois déclaré être satisfaite du système de transports publics. La satisfaction a diminué de 5 % par rapport à 2020, mais se situe toujours à un niveau élevé. Les résultats de l’enquête confirment de nouvelles habitudes de mobilité, notamment en ce qui concerne le trafic pendulaire.

La population du canton de Berne a une nouvelle fois confirmé sa satisfaction vis-à-vis du système de transports publics dans le cadre d’une enquête représentative menée tous les quatre ans. Pour la première fois, les questions ont été posées par écrit et non par téléphone.

L'évolution de la satisfaction de la population à l'égard des transports publics depuis 2003
L'évolution de la satisfaction de la population à l'égard des transports publics depuis 2003

Par rapport à l’enquête de 2020, la satisfaction a reculé de 5 %, mais se situe toujours à un niveau élevé. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette diminution, à commencer par l’augmentation généralisée des tarifs des transports publics en décembre dernier. Par ailleurs, la multiplication des chantiers sur le réseau ferroviaire, qui impliquent la mise en place d’un service de remplacement par bus, est généralement perçue de manière négative par les voyageuses et voyageurs. Les points forts des transports publics demeurent, à savoir la facilité d’utilisation (un voyage, un billet, horaire cadencé, etc.), les temps de trajet raisonnables et la ponctualité. L’intégration du réseau de nuit « Moonliner » dans le réseau de base a certainement aussi contribué au niveau de satisfaction élevé vis-à-vis des transports publics bernois.

Cette enquête nous permet notamment de mettre en lumière les habitudes de mobilité de la population bernoise. C’est aux heures de pointe (6 h 00-9 h 00 et 16 h 30-20 h 00) que les transports publics restent les plus fréquentés (69 %), en particulier par les personnes âgées de 15 à 64 ans et par les personnes actives. Comme précédemment, la deuxième place est occupée par les plages horaires de 9 h 00 à 11 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30 (33 %), où ce sont surtout les personnes de 65 ans et plus et les personnes sans activité professionnelle qui utilisent les transports publics. Près de la moitié (49 %) des personnes interrogées utilisent les transports publics au moins une fois par semaine, 30 % les utilisent moins souvent et 20 % jamais. Par rapport à 2016 et 2020, les personnes se déplacent plutôt 3 à 4 jours par semaine en transports publics, et moins souvent au moins 5 jours par semaine, ce qui peut notamment s’expliquer par les nouvelles habitudes de travail et la démocratisation du télétravail. La fréquence d’utilisation diminue également avec l’âge.

L'évolution de la fréquence d'utilisation des transports publics depuis 2003
L'évolution de la fréquence d'utilisation des transports publics depuis 2003

Concernant les titres de transport, les abonnements généraux et ceux des communautés tarifaires sont globalement moins utilisés que les billets individuels. Cette tendance est probablement aussi liée à la démocratisation du télétravail et aux nouvelles formes de titres de transport disponibles (Fairtiq, demi-tarif PLUS, etc.). Les clients captifs, dont notamment les jeunes et les étudiants, sont la clientèle principale de l’abonnement général.

Les raisons d’utilisation des transports publics sont multiples. Sont notamment citées la volonté d’utiliser les transports publics comme moyen de transport (raison davantage invoquée par les personnes plus âgées) ou encore l’absence de véhicule à moteur à disposition (surtout chez les plus jeunes).

Pour l’Office des transports publics et de la coordination des transports (OTP), il était également important de savoir comment la clientèle percevait l’offre des transports publics. Pour plus de la moitié des personnes interrogées (51 %), les transports publics n’ont connu aucune amélioration ou détérioration. Un bon quart des personnes sondées voient des améliorations, surtout si elles habitent en ville et travaillent à la campagne. Les deux principales raisons évoquées sont « les correspondances et les possibilités de changement » (41 %) ainsi que « les heures d’arrivée et de départ » (39 %). Les personnes déplorant une détérioration de l’offre ont évoqué le « prix des trajets/des billets » (73 %) et « l’espace disponible dans les véhicules » (45 %).

Parallèlement à cette enquête représentative, l’OTP a mené une enquête ouverte. La population a été invitée à y participer par le biais des réseaux sociaux (canton de Berne et entreprises de transport) et d’écrans situés dans les trains, les bus et les gares. Ce sondage a donné des résultats assez similaires, et a par ailleurs permis d’obtenir des informations complémentaires et de confirmer les résultats de l’enquête représentative. 

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Journée Futur en tous genres 2024 : mobilité et transports publics – scénarios pour l’avenir

Le 14 novembre 2024, la journée Futur en tous genres de l’Office des transports publics et de la coordination des transports du canton de Berne s’est déroulée au pavillon d’information dédié au projet « Avenir de la gare de Berne ». Douze élèves de la 8H à la 10H ont ainsi pu obtenir un aperçu des activités de planification du trafic et des défis que pose la mobilité dans le canton de Berne. La visite de l’exposition et des chantiers de la gare de Berne figurait parmi les temps forts de la journée et a mis en lumière l’interdépendance entre mobilité et développement urbain.

Andreas Hofer explique aux élèves les plans de la future gare dans le pavillon d'information "Zukunft Bahnhof Bern".
Andreas Hofer explique aux élèves les plans de la future gare dans le pavillon d'information "Zukunft Bahnhof Bern".

Le matin du 14 novembre 2024, douze élèves de la 8H à la 10H ont participé à la journée Futur en tous genres organisée par l’OTP. Placée sous le thème « Mobilité et transport publics : scénarios pour l’avenir », la matinée s’est déroulée au pavillon d’information dédié au projet « Avenir de la gare de Berne ». Dans les coulisses du chantier de la gare, les élèves ont pu se plonger dans l’univers des transports publics, découvrir les projets actuellement menés par le canton de Berne ainsi que les tâches de l’OTP, et réaliser l’importance d’une coordination des transports efficace. Au cours d’un tour de table interactif, les enfants ont pu partager leurs propres expériences et en apprendre plus sur le défi que représente la planification de la mobilité.

La visite de l’exposition présentée au pavillon d’information a particulièrement plu au jeune public. Andreas Hofer, ancien collaborateur des CFF, a présenté des plans et des maquettes du projet « Avenir de la gare de Berne ». Les élèves ont pu découvrir les étapes de transformation de la gare de Berne : nouvelles voies, nouveau passage souterrain, modernisation des installations et amélioration des accès. La visite de l’exposition a été complétée par un tour des différents chantiers, l’occasion pour Andreas Hofer d’expliquer de manière concrète comment ces travaux d’ampleur parviennent à se dérouler sans interruption de l’exploitation.

La matinée a clairement montré l’importance d’une infrastructure de transport efficace au quotidien et à l’avenir. Les élèves ont fait preuve d’un vif intérêt, posé des questions et pu se faire une idée de l’interdépendance entre mobilité et développement urbain.

L’OTP remercie chacune et chacun des participants et se réjouit de continuer à susciter l’enthousiasme du jeune public pour les thèmes de la mobilité et des transports.

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Affinement des zones de trafic (ZT) du modèle global des transports du canton de Berne (MGT BE)

Carte générale des zones de modélisation du trafic traitées
Carte générale des zones de modélisation du trafic traitées

Pour maintenir la fiabilité et la pertinence du MGT BE, il est nécessaire de le mettre à jour périodiquement. Depuis la réalisation du premier MGT BE en 2010, les zones de trafic n’ont plus été adaptées au développement sociétal et territorial. Le canton a décidé de remédier à cela en vue de la prochaine mise à jour du modèle global.

Pour maintenir la fiabilité et la pertinence du MGT BE, il faut l’adapter périodiquement à l’évolution du réseau, du milieu bâti et de la demande. En vue de la prochaine mise à jour du MGT BE, le canton de Berne a décidé d’affiner pour la première fois les zones de trafic (ZT) cantonales afin de répondre aux évolutions sociétales et territoriales de ces dernières années. Grâce au projet d’affinement des zones de trafic du MGT BE, la qualité et la précision à petite échelle du prochain modèle global seront nettement améliorées.

Depuis l’établissement du premier modèle global des transports du canton en 2010, celui-ci comprend environ 1700 ZT, dont environ 1100 situées sur le territoire du canton de Berne. En principe, elles se trouvent toujours le long d’une frontière communale. Chaque commune constitue donc actuellement une zone de trafic. Les villes et les communes de grande taille avaient toutefois été subdivisées. Ainsi, la ville de Berne est composée de 128 ZT, Bienne de 51 ZT et Thoune de 30 ZT. 

Pour les définir, il est essentiel qu’il n’y ait pas de mouvements de trafic importants au sein de la zone, c’est-à-dire que le trafic intérieur d’une commune/ZT ne doit pas en constituer le trafic principal.

Le projet d’affinement permet d’examiner les zones existantes en vue d’une éventuelle subdivision. Il n’y aura néanmoins pas de nouvelles limites de zones. Le projet d’affinement des zones de trafic du MGT BE a été réalisé en collaboration avec les régions et certaines villes.

Il a été décidé de procéder par étapes : 

  1. affinement basé sur les générateurs de trafic
  2. comparaison des zones du GMT BE avec celles du MNTP (modèle national du trafic voyageurs)
  3. affinement basé sur les installations de transport, les réseaux de transport et les spécificités topographiques
  4. affinement basé sur la taille des structures

La première étape a été d’affiner les zones sur la base des principaux générateurs de trafic (p. ex. hôpitaux, sites de formation, installations de loisirs, projets générant une importante fréquentation [PIF] et autres installations publiques). Les zones de développement selon le plan directeur cantonal ont également été prises en compte.

La deuxième étape a été de comparer les zones du GMT BE avec celles du MNTP. Comme les zones du GMT BE sont plus précises que celles du MNTP, les zones du GMT BE doivent toujours pouvoir être agrégées à une zone MNTP afin de garantir leur compatibilité.

Lors de la troisième étape, nous avons analysé toutes les ZT concernant le nombre de gares, d’arrêts de bus du trafic régional et d’aérodromes situés sur leur territoire. Si plusieurs de ces installations se trouvent dans une zone, celle-ci a été subdivisée en conséquence. Pour les grandes ZT, l’affinement a également tenu compte du tracé du réseau de transports et des obstacles topographiques. Ces ZT ont donc été subdivisées le long de voies ferrées, de routes nationales et principales ainsi que de rivières et de montagnes.

Enfin, la dernière étape a consisté en un affinement basé sur la taille des structures (population et places de travail dans une zone). Pour cela, les ZT dont la structure est trop grande par rapport à la moyenne ont été subdivisées. Cela concerne tant la population résidante que le nombre de places de travail.

Grâce au soutien des régions et de villes sélectionnées, les résultats de l’affinement ont pu être vérifiés et adaptés si besoin.

L’affinement des zones de trafic est achevé, mais les travaux préparatoires pour la mise à jour du MGT BE continuent. Il faut désormais déterminer les nouvelles priorités de zones et relier les ZT à la gare ou l’arrêt de TP correspondant ainsi qu’au réseau routier. Plus rien ne devrait toutefois entraver la prochaine actualisation du modèle global.

En savoir plus :

Le chiffre : 23

En moyenne, les pouvoirs publics participent à hauteur de 23 centimes par personne et par kilomètre parcouru en transports publics (voyageurs-kilomètres). Sur les lignes du trafic régional et local commandées conjointement par le canton de Berne et la Confédération, la clientèle participe à hauteur d’un peu plus de la moitié des coûts en payant son titre de transport. La différence restante, c’est-à-dire les 23 centimes par voyageur-kilomètre, est financée par des subventions fédérales et cantonales.

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